Deuxième étape dans le cirque de Mafate : Marla/Roche plate, en passant par Trois Roches.
Après une excellente nuit, nous nous réveillons dans un cadre somptueux. Nous prenons notre petit déjeuner, saluons les autres randonneurs et c'est parti !
C'est un gros morceau qui nous attend aujourd'hui : nous rejoignons Roche Plate : une dizaine de kilomètres avec un dénivelé costaud, mais on va y arriver !
Nous rejoignons, tout en bas la Rivière des Galets que nous rencontrerons d'autres fois.
Le sentier est un peu cassant, il fait chaud, de temps en temps, une petite pause s'impose !
Des chèvres sont là, les pauvres ont une bien maigre pitance à brouter, elles ne sont absolument pas effrayées par notre passage.
Nous arrivons ensuite à un site exceptionnel : Les 3 Roches où nous ferons un petit arrêt collation. partout, nous évoluons sur une lave très dure et polie qui prend la forme d’une dalle rocheuse et se transforme en un profond gouffre où se jette la Rivière des Galets en formant une cascade impressionnante.
Le canyon est si étroit et si sombre qu’il est difficile d’en distinguer le fond. La prudence s'impose !
Nous traversons la rivière pour remonter sur l'autre coté. Le sentier suit le rempart sous le Maïdo....
Ensuite, c'est une succession de montées, de descentes, de remontées, bref, nous n'en voyons pas le bout ; la rando s'avère plus corsée que ce que j'avais imaginé.
Nous arrivons à Roche Plate, et, là, nous devons encore parcourir une distance qui nous parait interminable pour rejoindre notre gite le Mahafaty-Be. Nous sommes épuisés par la marche et par la chaleur, mais quel plaisir de se retrouver juste là où on rêvait d'arriver. On en oublie tous nos efforts.
Jean Claude, un mafatais de souche nous accueille très chaleureusement et nous dégustons notre premier rafraichissement avec un plaisir non dissimulé.
Un hélicoptère vient justement apporter du ravitaillement tout près du gite. Les mafatais produisent une bonne partie de ce qu'ils consomment : volailles, légumes ; pour le reste, soit ils se font livrer par hélicoptère, bon nombre d'entre eux font le choix de remonter régulièrement au col des Boeufs pour rejoindre les commerces.
Nous découvrons notre petit gite, perché sur un piton rocheux, couvert de tôle, caché dans le feuillage d'un bananier ! Rustique, minimaliste, mais parfait ! C'est tout à fait ce que nous cherchions : nous sommes vraiment dans l'ambiance mafataise.
Notre petit logement façon "nid d'aigle"
La salle de bain avec lavabo et douche est commune à tous les randonneurs est ouverte à tous les vents.
Les toilettes communes.
Et notre gite sur son piton rocheux !
Nous sommes vraiment dans un gite de rando, sommaire mais fonctionnel qui répond vraiment bien à nos attentes.
Jean Claude nous annonce que nous devons patienter un peu pour le repas car nous attendons un petit groupe qui descend du Piton Maïdo aussi nommé le balcon de la Réunion. Un marcheur "normal", comme nous mettrait quasiment 4 heures pour descendre, eux mettrons 55 mn pour un dénivelé de 1000 m ! Nous sommes admiratifs !
Nous passons donc une excellente soirée avec ce groupe de 6 jeunes particulièrement sympathiques. 4 d'entre eux, jeunes kinés fraichement diplomés occupent leur premier poste à Saint Denis. Grands sportifs, ils ont participé à plusieurs reprise au fameux trail "la Diagonale des Fous". Ils ont un peu étonnés de rencontrer des papy/mamie comme nous, nous racontent leurs exploits sportifs qui nous laissent rêveurs.
Succulent repas, ti punch, il n'y a pas à dire, Jean Claude sait nous accueillir. Il prend plaisir à partager son amour pour son île et à nous parler de la vie si particulière des mafatais.
Ce sera probablement le meilleurs souvenir de notre voyage à la Réunion !
Le lendemain matin, il faut bien réenfiler les chaussures de marche. En ce qui me concerne, le sac à dos et les godasses me paraissent de plus en plus lourdes !
Nous avons parcouru 10,490 km, avec un dénivelé positif de 359m et un dénivelé négatif de 901m ; je commence à comprendre pourquoi je trouve les escaliers de plus en plus douloureux ! mais pas question de craquer là, de toute manière il n'y a pas d'autre possibilité de remonter : c'est soit à pied, soit en rapatriement sanitaire par helico.... Donc ce sera à pied !
Mais, pour le moment, l'urgence est de dormir pour récupérer afin d'affronter ce qui nous attend demain, je ne sais pas encore que ce sera bien plus difficile qu'aujourd'hui !!!!